Remerciements
Je tiens personnellement à remercier Ton SIJBRANDS pour son accord obtenu
à Compiègne en Août 2004 lors du championnat de France de rajouter sur ce site
le "Préface" et "l'Introduction" de son livre consacré à la mémoire de Baba Sy...
J'ai également obtenu l'autorisation de diffuser les parties de Baba SY.
Je remercie une nouvelle fois "Ton SIJBRANDS" de son accord.
Je vous laisse découvrir cette page dédiée à la mémoire de Baba SY.
Préface
article tiré du Livre de Ton SIJBRANDS
Ce fût grâce au travail de promoteur de l'infatigable ancien champion du monde Benedictus Springer qu'en 1960 - au cours du tournoi 'Hartevelt' à Ijmuiden - les Pays Bas firent pour la première fois la connaissance du phénomène damiste BABASY.
L'année précédente cette 'découverte' du Français BISCONS, qui travaillait au Sénégal, avait déjà fait sensation en revendiquant comme outsider le titre de champion de France.
Entré en scène comme une comète en 1958 il réussit en 1962 à remporter le Challenge Mondial, ce qui lui donnait le droit de rencontrer le champion du monde de l'époque Iser Kouperman; ce match n'eut jamais lieu à cause de raisons vraiment pas claires.
Lorsque, il y a dix ans, BABA SY mourut tragiquement dans un accident de voiture dans la ville de Dakar, il laissa une réputation légendaire et légua au monde damiste, en tant que GRAND-MAÎTRE International, un trésor de parties.
Trop souvent un matériel aussi précieux est perdu pour la postérité, mais grâce à l'esprit de conservation de Biscons, et au dévouement de Ton SIJBRANDS un tel destin a été évité à l'oeuvre de BABA SY. Il n'y a pas de doute que, par cette édition, SIJBRANDS a accompli une oeuvre dont la valeur pour le jeu de dames est inestimable.
L'anthropologiste Wouter van Beek, connu dans de nombreux pays damistes africains, m'a assuré que la présente édition (en français et enhollandais) doit être considéré unique en son genre.
A l'occasion du tumulte résultant du match mondial jamais joué entre WIERSMA et KOUPERMAN en 1980, SIJBRANDS écrivit à l'époque que les matches les plus fameux dans l'histoire du jeu de dames étaient justement ceux qui n'avaient jamais été joués.
Des paroles mémorables, qui méritent d'être tirées de l'oubli pour ceux qui ont suivi cette histoire postérieure au décès de BABA SY.
Alors que WOLDOUBY, le plus illustre prédécesseur sénégalais de BABA SY, n'avait pas réussi, malgré sa performance éblouissante à PARIS en 1910, BABA SY, lui, n'a pas manqué son coup.
A nous, Européens imprévoyants, il a su ouvrir les yeux sur les talents damiques insoupçonnés jusque là qu'hébergeait le continent africain.
Il s'ensuivit une ouverture rapide de ce continent damiste: tournoi international de Bamako 1980, gagné par l'auteur du présent livre ; championnat du monde 1980 à Bamako, et en 1984 à Dakar; formation de la Confédération Africaine du Jeu de Dames.
L'Assemblée Générale de la Fédération Mondiale du jeu de Dames à Dakaren 1984 attira à nouveau l'attention sur le match mondial jamais joué Kouperman Baba Sy et l'Assemblée Générale de Groningue en 1986 a finalement clos le chapitre sur ce Sénégalais légendaire en lui attribuant à titre posthume le titre mondial.
Ce n'est pas seulement en tant que joueur que BABA SY acquît très vite un nom légendaire, mais aussi pour sa personnalité car il était la sportivité et l'amabilité personnifiées. A la suite des nombreuses séances de parties simultanées qu'il a faites dans notre pays au cours des années soixante et soixante-dix, il s'est fait d'innombrables amis.
Ma femme et moi, nous nous sommes liés d'amitié avec lui dès notre première rencontre; une amitié qui a duré jusqu'à la fin. A chaque fois, il nous surprit par sa faculté d'adaptation et son intellect.
Par ce livre de SIJBRANDS la boucle est bouclée définitivement, et ceci ne restera pas sans conséquences.
Piet ROOZENBURG, président de la F.M.J.D.
Finalement le voilà : le livre contenant toutes les parties de BABA SY.
BABA SY ! le premier et le plus grand des joueurs africains de sa génération dont l'extraordinaire talent naturel devait en faire l'égal des meilleurs joueurs du monde.
Lorsque j'arrivai à Dakar en 1959, BABA était déjà reconnu, à 24 ans, comme le maître incontesté de ce 'sport' national, qu'est - avec le football et la lutte - le jeu de dames au Sénégal.
Il était jeune, il était fort. Il fallait donc le faire connaître hors de son pays. C'est ce que j'entrepris et ce fût le Championnat de France à Châtellerault (1959) où il s'est présenté pour la première fois en Europe.
Mais BABA ne donna la vraie mesure de son talent qu'à partir de 1960, en se classant deuxième du Championnat du monde, entre les Grands-Maîtres russes Chtchogoliev et Kouperman.
Et ce fût le début de cette carrière éblouissante retracée dans son palmarès.
En dehors des grands tournois internationaux, BABA SY était devenu un vrai spécialiste de parties simultanées où il montra encore toutes les faces de son grand art; victoires ultra rapides, des combinaisons étourdissantes et, pour l'époque, un record du nombre de participants.
BABA était encore apprécié pour sa modestie et sa gentillesse, et il n'oublia jamais celui qui l'avait aidé à réaliser le rêve de sa vie.
Sa fin tragique nous a profondément attristés, et nous sommes reconnaissants au Grand-Maître Ton SIJBRANDS d'avoir entrepris (et réussi) de faire revivre pour notre plus grand plaisir et celui des générations à venir, le magnifique talent de BABA SY.
Port la Nouvelle
Émile BISCONS, Maître national.
Introduction
article tiré du Livre de Ton SIJBRANDS
Le grand-maître sénégalais Baba Sy, qui mourut le dimanche 20 Août 1978 à la suite d'un accident de voiture dans la ville de Dakar, doit sans aucun doute être compté parmi les plus grands damistes de l'histoire.
Ceci peut paraître un cliché, mais est quand même vrai: de son vivant déjà, Baba Sy fût une légende. Il l'était devenu, au début des années soixante, après une suite presque interminable de succès sur la scène internationale.
Ainsi, au cours d'une période d'à peu près cinq ans, Baba Sy gagna pratiquement tout ce qui pouvait être gagné.
La marche victorieuse de Baba SY commença en 1959, lorsqu'il remporta à Châtellerault le championnat de France. Il s'était inscrit à ce tournoi sur le conseil du damiste français Émile Biscons, qu'il l'avait 'découvert' à Dakar et qui avait reconnu en ce Sénégalais de 23 ans un grand talent inné.
Pourtant cette première place au championnat de France, pays qui fût encore la 'mère patrie' pour beaucoup d'Africains de l'Ouest (le Sénégal est devenu indépendant en 1960 seulement), ne fût pour lui qu'un jeu d'enfant si on compte ce résultat à l'énorme succès que Baba Sy remporta une année plus tard.
Lors du tournoi pour le championnat du monde en 1960, qui ne comptait pas moins de 26 rondes et qui fût joué aux Pays Bas.
Baba Sy, le premier Africain noir à participer au championnat du monde, remporta une excellente deuxième place, derrière le Russe Chtchogoliev, mais devant le compatriote de celui-ci Kouperman, le champion détrôné.
Par cet exploit vraiment hors pair, d'autant plus impressionnant que dans le classement final il n'avait qu'un seul point de moins que le vainqueur du tournoi, il se fit un nom d'un seul coup.
Et la renommée de Baba Sy s'accrût à chaque tournoi auquel il participa.
En octobre 1961 il gagna en URSS par un score important le tournoi international de Yalta, auquel participa entre autre le futur champion du monde Andreiko.
Là, il fît grande impression par la rafle de sept pions par laquelle il balaya le redoutable moscovite Agafonov. Deux mois plus tard il y avait à Amsterdam le tournoi Lucas Bols, un tournoi à huit participants et à double tour que Baba Sy remporta en étalant sa toute puissance.
Et après les deux évènements internationaux qui eurent lieu en septembre 1962 avec un intervalle de trois jours seulement, il n'y avait dans le monde damiste probablement plus d'homme sensé à ne pas voir en Baba Sy le futur champion du monde.
Car d'abord il remporta dans la ville belge de Liège le Challenge Mondial, donnant droit de rencontrer le champion du monde en titre dans un match en vingt parties. Tout de suite après, il participa au (premier) tournoi Brinta à Hoogezand-Sappemeer.
Celui-ci fût remporté également par Baba Sy, de manière un peu moins convaincante peut-être que d'habitude (voir sa partie périlleuse avec Gordijn à la dernière ronde), mais toujours avec une avance de deux points.
"Et alors", se demande le profane intéressé avec une curiosité croissante, Baba Sy devint-il effectivement champion du monde ?
Cela peut paraître bizarre, mais la seule réponse correcte à cette question, si simple en apparence, est: oui et non.
Expliquons-nous.
Le match mondial que Baba Sy aurait du jouer en 1963 avec Kouperman (qui avait reconquis son titre sur Chtchogoliev), n'a jamais eu lieu - hélas!
C'est pourquoi nous ne pouvons que conjecturer sur la question relative à ses chances de victoire. Un fait piquant est que Baba Sy et Kouperman, qui lors du championnat du monde 1960 avaient chacun gagné une partie sur l'autre, ne jouaient ensuite presque uniquement des parties remises.
Il n'y a que leur partie du tournoi du Sucre en 1970 qui rompit cette série de remises puisqu'elle finit à l'avantage de Baba Sy !
Mais on aurait une vue extrêmement simpliste des choses si l'on se fondait uniquement sur ce score (12-10) en faveur de Baba Sy pour en déduire que Baba Sy aurait 'donc' gagné Kouperman si ce match n'avait pas été annulé.
Moi-même je trouve que c'est une hypothèse possible, mais il ne faut surtout pas sous-estimer l'énorme force qu'émanait en 1963 et aujourd'hui encore du jeu de Kouperman.
C'est pourquoi - une fois encore - ceci reste principalement une question de spéculation.
Quoiqu'il en soit, au cours des années quatre-vingt, la Fédération damiste sénégalaise soulevait cette triste affaire lors des congrès biennaux de la Fédération Mondiale du Jeu de dames (FMJD).
Elle a su faire admettre qu'à l'époque la Fédération russe fût responsable de l'annulation du match qui aurait pu fournir le premier champion du monde africain de l'histoire damiste.
Et il arriva un évènement qui aurait été pratiquement impensable peu avant: la Fédération russe, dont la voix est évidemment extrêmement importante aux réunions de la FMJD, approuva un 'compromis' proposé par la délégation sénégalaise.
Il fût convenu que Baba Sy serait enregistré dans les annales de la FMJD en tant que champion du monde pour la période 1963-1964, c'est-à-dire avec Kouperman, qui n'est donc pas considéré comme 'perdant' sur le papier - et c'est là une immense inconséquence.
Cet aspect donne à l'attribution posthume du titre mondial à Baba Sy un caractère impropre qu'elle n'aurait jamais dû avoir. Car je suppose que pour chaque sportif amateur qui se respecte le titre mondial est un grand bien qui ne peut simplement être marchandé.
De deux choses l'une, je pense : ou bien Kouperman garde le titre, ou bien Baba Sy est considéré être le vainqueur réglementaire du match torpillé par la fédération russe est est donc l'unique champion du monde.
Chaque 'solution' intermédiaire - je regrette sincèrement de devoir le dire - ne fait pas une impression sérieuse et fait du tort aussi bien à Baba Sy qu'à Kouperman.
Voilà pourquoi j'ai toujours grande peine à répondre à la simple question de savoir si Baba Sy a été oui ou non champion du monde.
Mais revenons à notre point de départ. Après que Baba Sy ait gagné également le deuxième tournoi Brinta en décembre1963/janvier 1964, ses résultats baissèrent visiblement.
Au championnat du monde en 1964 il finissait troisième, cette fois quatre points derrière Chtchogoliev et deux points derrière Kouperman.
Et dans les années suivantes Baba Sy ne joua plus un rôle important dans la lutte pour le titre mondial, par ailleurs les tournois Brinta (plus tard KSH) et du Sucre ne lui apportaient plus les succès éclatants de la période 1959-1964.
Il est difficile de trouver une explication judicieuse à cette courbe de résultats aussi décroissante. Il est vrai que Baba Sy fût importuné par une hypertension artérielle et quelquefois à un tel point qu'il n'était plus capable de continuer sa partie.
Comme par exemple avec De Ruiter (Hengelo 1970) et Gantwarg (tournoi du Sucre 1971); ces deux adversaires eurent d'ailleurs la sportivité de ne pas réclamer une victoire réglementaire.
Mais il est aussi vrai qu'à partir de 1964 Baba Sy devait se mesurer à un nombre toujours croissant de collègues grands-maîtres à part Kouperman et Chtchogoliev déjà mentionnés (en ordre 'd'entrée en scène' : Andreiko, Sijbrands, Wiersma, Gantwarg etc.), des joueurs qui avaient tous un style plus agressif et par conséquent plus productif que celui dont se servait le Sénégalais lui-même.
A propos de son style j'ai encore quelques remarques à faire. les damistes néerlandais surtout ont pensé qu"au début de sa carrière Baba Sy disposait d'une manière de jouer beaucoup plus agressive.
Le raisonnement est à peu près celui-ci: du fait qu'il n'avait pas encore de connaissance théoriques et qu'il devait se fier uniquement à son intuition, il osait déployer beaucoup plus d'initiative que dans la phase ultérieure de sa carrière damiste où il remporta considérablement moins de succès.
Or ceci n'est pas moins qu'un mythe. Un mythe fondé surtout, sinon uniquement, sur une seule partie qui a fait une impression écrasante sur les damistes de l'époque - ce qui est tout à fait compréhensible -, à savoir la première rencontre Chtchogoliev - Baba Sy du championnat du monde en 1960.
Dans cette partie historique Baba Sy a en effet conquis le coeur des spectateurs par quelques manoeuvres d'attaque inhabituelles, l'une encore plus intrépide que l'autre, et qui lui rapportaient un avantage qu'il aurait évidemment dû convertir en gain.
Mais n'oublions surtout pas que l'occasion lui en fût laissé largement par Chtchogoliev, qui avait organisé une partie vraiment très provocatrice.
Celui qui regarde, sans parti pris, les autres parties de Baba, devra admettre qu'il n'est absolument pas question d'un changement subit ou même progressif de son style.
Depuis ses débuts au plus haut niveau en 1959 jusqu'à sa mort en 1978 Baba Sy eût la même façon de jouer tranquille, parfois même hyper prudente.
Cette simple constatation rend sa chute soudaine en 1964 encore plus mystérieuse.
Cette revue sommaire de la carrière de Baba Sy serait bien trop incomplète si je négligeais de mentionner à quel point Baba Sy tenait aux notions de courtoisie et de dignité, non seulement dans la vie quotidienne, mais aussi devant le damier.
Il fût un adversaire déclaré des tactiques d'intimidation psychologiques, dont se servait d'abord uniquement Andreiko mais empruntées plus tard, hélas, par des grand-maîtres non soviétiques également.
"Il faut perdre avec dignité", comme il me l'a dit une fois et en effet Baba Sy ne fût pas moins poli avec son prochain après une défaite qu'après une victoire ou une partie remise.
A part cela, je tiens à insister sur le fait que, bien que ses succès ne lui aient probablement pas nui d'un point de vue social (mais en toute honnêteté, je n'en sais trop rien), Baba Sy fût surtout poussé par un amour fou du jeu.
Cela, je l'ai compris non seulement à la suite des heures innombrables que nous avons passé à analyser des parties ensemble - le plus souvent cela se passait chez Aad et Kitty Ivens à La Haye, où Baba Sy a toujours logé au cours de ses séjours en Hollande -, mais aussi par le fait qu'il était toujours prêt à jouer des parties amicales ou à participer à des petits tournois amicaux.
Ces parties, il ne les considérait pas seulement comme un 'entraînement' du grand évènement pour lequel il était venu en Hollande, mais pour lui elles avaient un but propre : il en jouait également après le tournoi du Sucre ou Brinta !
Les parties et tournois d'entraînement qui figurent dans ce livre peuvent témoigner de sa fascination indéniable pour notre jeu magnifique.
Le présent livre contient toutes les parties de Baba Sy que j'ai pu trouver.
La base du livre fût un manuscrit laissé par Baba Sy lui-même, dans lequel il fit des commentaires techniques sur un certain nombre de ses parties (mais hélas, pas toutes).
Il confia ces commentaires - souvent très sommaires - à son "découvreur" et ami Émile Biscons, qui mit par écrit les constatations de Baba avec une patience admirable et une minutieuse précision qui rappellent le dix-neuvième siècle.
(Vous trouverez un exemple de ce travail de moine de Biscons à la page 13. Le mode damiste doit vraiment être très reconnaissant à Biscons !).
J'ai complété ensuite les annotations de Baba Sy avec des analyses ou annotations que j'avais déjà faites (tout de suite après son décès en 1978 j'ai consacré quelques articles à la carrière de Baba dans le mensuel "De Brouwerij" et dans le journal "De Volkskrant"), et avec des analyses et commentaires que j'ai écrit spécialement pour ce livre.
Pour indiquer qu'un commentaire est de la main de Baba Sy ou de la mienne, la rédaction s'est servi de deux caractères différents. Ainsi, tous les commentaires imprimés avec le caractère "Caroll Elite" proviennent du manuscrit de Baba SY.
Par contre, je suis responsable pour tous les commentaires imprimés en "Prestige Cubic". Une fois que le lecteur s'y sera habitué, nous sommes convaincus qu'il préférera cette solution à celle qui consiste à ajouter à chaque fois les initiales "BS" ou "TS", ce qui deviendrait irritant à la longue.
Caroll Elite : commentaires de Baba Sy.
P. Cubic : Commentaires de Ton Sijbrands.
Il va sans dire qu'il est impossible de commenter les 333 parties.
Aussi pour un grand nombre de parties vous trouverez uniquement les notations.
Par conséquent il serait incorrect de présenter ce livre comme un livre d'étude.
Cependant, celui qui veut vraiment connaître les ficelles du 'métier' de damiste, peut profiter des notations, même des parties les moins intéressantes en apparence !
Car tout au long de sa carrière, du début jusqu'à la fin, Baba Sy fût et resta un expert qui connaissait toutes les finesses du jeu de position.
C'est pourquoi ce "Grand Livre de Baba Sy" doit se trouver obligatoirement dans chaque bibliothèque de damiste.
Je souhaite au lecteur beaucoup de plaisir à la lecture de l'héritage technique d'un des plus grands talents damistes que le monde ait jamais connu !
Ton Sijbrands.
Forum
Pour paraître un article sur cette page, écrivez-moi à mon adresse contact
MERCI pour vos témoignages...
Salut Patrick,
Je sais que votre tache sera très difficile.
Les sénégalais n'écrivaient pas, toutes les parties jouées par BABA SY au Sénégal ont été faites sans notation.
Moi-même, j'ai joué avec BABA SY des parties amicales en 1975 à Dakar, c'était en marge de la Semaine Nationale de la Jeunesse.
Très jeune déjà, je voyais BABA SY jouer des parties simultanées au CDEPS (ex Maison des Jeunes) de Kaolack.
J'ai appris de mon père que lorsque BABA SY se déplaçait dans les régions du Sénégal c'est-à-dire à l'intérieur du pays; c'était indescriptible, il y avait un monde fou, les gens quittaient de ville en ville, ils faisaient des centaines et des centaines de kilomètres pour voir BABA SY jouer.
BABA SY drainait beaucoup de monde.
Toujours je tenais de mon père que les rencontres entre BABA SY et NDIAYE Diouf (père de l'ancien président du Sénégal Abdou Diouf) étaient de véritables festivals.
Il y avait plus de 100 personnes pour voir cette partie, tous ne pouvaient pas voir ce combat, certains montaient sur des arbres pour regarder ce match de plus près et chaque combinaison effectuée par BABA SY était accueilli par un tonnerre d'applaudissement comme dans un match de football; Les gens tombaient des arbres et accouraient de partout.
Le jeu de dames a vraiment évolué au Sénégal.
Mais la légende et la théorie du jeu de dames de BABA SY est toujours vivace au Sénégal. On nous apprend que c'est BABA SY qui disait qu'il ne faut pas craindre le marchand de bois, et que le marchand de bois c'est pour 2 personnes, aussi bien celui qui enchaîne que celui qui est enchaîné; c'est du 50-50.
On dit également que BABA SY interdisait d'attraper un pion adverse ou monter sur un pion adverse. BABA SY disait qu'il faut toujours éviter de donner le temps de repos à l'adversaire.
D'innombrables théories de BABA SY circulent actuellement au Sénégal; Malheureusement je ne peux pas les traduire ici; Je ne maîtrise pas la langue de Molière;
Que l'on m'excuse pour mon français tropicalisé, je ne suis pas français, je me débrouille.
BABA SY est une référence; il est à la fois une école et une bibliothèque du jeu de dames.
Voilà cher Patrick, ma modeste contribution du peu de choses que je sais ou crois savoir de BABA SY.
Je vous quitte de plume et non d'esprit.
Bien à vous.
Malick Niang
Tambacounda Sénégal
A quand le mémorial BABA SY ?
Je sais que le mémorial NDIAYE Diouf a été organisé vers les années 90, mémorial remporté par Ndiaga SAMB.
Ndiaye Diouf est le père d' Abdou Diouf président du Sénégal de l'époque.
L'heure du mémorial BABA SY a sonné.
Il est grand temps de rendre hommage à BABA SY pour tout ce qu'il a fait pour le jeu de dames sénégalais, africain et mondial.
Les autorités du jeu de dames sénégalais: Issa Mbaye Président de Fédération, Ndongo Fall Arbitre International et les autres membres de la Fédération doivent se pencher sérieusement sur cette question.
Les européens (occidentaux) nous ont montré la voix.
Ton SIJBRANDS lui a consacré un livre entier.
Les français parlent de Baba Sy dans leurs livres (CHILAND, GUINARD ou DUBOIS,....)
Les sites Internet français regorgent de parties Baba Sy notamment celui de: dammeur.
Les français ont fait de leur mieux, pendant ce temps nous sénégalais restons à la traîne.
BABA SY mérite mieux que l'oubli et l'ingratitude.
Sénégalais, réveillez-vous, il faut immortaliser BABA SY.
Cordialement
Malick Niang
Tambacounda Sénégal
Cher Patrick,
Des gens comme vous sont rares aujourd'hui, des gens qui font le bien, uniquement le bien, sans contrepartie, sinon le réconfort moral; c'est que vous êtes formidable.
Les parties de Baba Sy sont introuvables actuellement.
Dépêchez-vous pour la création du site Internet des parties de Baba Sy, le plus vite serait le mieux.
En ressuscitant Baba Sy, vous verrez très vite que les résultats vont dépasser de loin vos attentes.
Vous avez nos encouragements et nos félicitations.
Encore merci, vous pouvez compter sur notre appui et sur notre soutien.
Du courage, Patrick.
Amicalement.
Malick Niang
Tambacounda Sénégal
Cher Patrick,
Vous avez toutes nos félicitations et nos remerciements les plus sincères pour le site remarquable de BABA SY que vous avez créer.
L'Afrique toute entière vous est reconnaissante et redevable de beaucoup de choses à travers le site de BABA SY.
Encore mille fois merci.
Vous avez toutes nos prières.
Nous vous quittons de plume et non d'esprit.
Bien à vous.
Mr Malick Niang Comptable Sodéfitex
BP 194 Kaolack Sénégal
Téléphone 002219479026
002219479025
002219479010
Portable 5313435
Malick Niang
e-mail niang.maodo.malick@caramail.com
Salut ! une fois de plus, cher ami Patrick...
Eh bien! tu fais bien d'évoquer les raisons qui t'ont amené à créer ce site sur BABA SY, et comme tu le dis si bien, ce virtuose qu'était BABA mérite bien qu'on lui rende un tel vibrant hommage.
Et ton initiative vient vraiment à point nommé. Tu sais, en fait, moi je ne l'ai pas connu personnellement ni rencontrer physiquement, car la grande différence d'age entre lui et moi en est la principale raison.
En plus, quand-il jouait, certainement je ne rêvais même pas encore de jouer aux dames puisque je n'étais même pas encore né.
Néanmoins, je l'ai connu à travers les écrits, photos et autres bouquins.
J'ai beaucoup de respect et d'admiration pour ce damiste hors pair, exceptionnel, et qui reste pour moi jusqu'à aujourd`hui le plus grand et meilleur joueur africain de tous les temps, car il n'a jamais été égalé, et le restera encore très
longtemps, bien qu'il ne soit plus de ce monde parmi nous, mais il reste encré et présent dans nos mémoires et esprits.
Eh oui !, ce qu'il faisait des pièces était tout simplement génial, fabuleux et extraordinaire de Dakar à Kaolack, de Paris à Amiens, d'Amsterdam à Moscou en passant par toutes les autres villes que je ne peux
citer ici, eh bien, ce monsieur aura fait parler de lui en bien et laisser des empreintes indélébiles...
Bref, BABA SY fut une légende , il est et le restera toujours..." paix à son âme et que la terre de nos ancêtres lui soit toujours légère".
pour moi,et nous jeunes damistes de la présente génération, il est un modèle et je m`en inspire toujours dans ma façon d`être et de jouer...
Nous joueurs africains en particulier, sympathisants et damistes du globe en General, devons suivre la voie qu`il a tracée, et pérenniser
l`héritage qu'il a si généreusement laissé, cher Patrick, je te remercie de l'avoir si bien compris en créant se merveilleux site BABA SY.
C'eût été très ingénieux de ta part, et une fois encore va de l'avant, et nous te suivrons...
Par ailleurs, j'ai bien pu constater en visitant le site, qu'il est encore en pleine construction, car il y a encore pas mal de travail à faire, notamment en ce qui concerne les rubriques que tu as évoquées tantôt.
Qu'à cela ne tienne, je pense que tu as déjà bien défini la structure et posé les bases, tout est donc en place, il ne reste plus qu'à alimenter les chapitres, à ajouter plus de photos et de témoignages
de personnes qui l'auront mieux connu et côtoyé, comme Ton SIJBRANDS et beaucoup d`autres personnes encore de par le monde...
(ex; Kouperman, Tchegolev, les sénégalais de la 1ère heure, etc., et j'en passe...).
Pour se faire, tu auras bien besoin de la contribution de toutes les bonnes et généreuses volonté, car les archives ne
sont pas toujours faciles à collecter et à réunir... bien que je reste optimiste, sous ton contrôle bien sûr, quant à l'enrichissement et la finalisation de ce site...
En outre, comme quelqu'un l'a si bien dit dans le livre d'Or en témoignage, il est temps qu'on pense à organiser tous les ans un "Mémorial BABA SY à Dakar" et je pense humblement que ce serait l'un des moyens
les plus significatif de rappeler à toutes les consciences et surtout à la jeune génération de damistes qu'il eu un génie au nom de BABA SY, l'africain du sénégal dont la notoriété et le talent auront dépassés
les frontières de son pays, voire de son continent d'origine, et qui recrute ses admirateurs et fans partout dans le globe...
Tu en es d'ailleurs le meilleur exemple, cher Patrick...
Je suis d'ailleurs surpris que le sieur m.Malick de Kaolack soit jusqu`à ce jour, le seul sénégalais à réagir positivement au sujet de la création du site... BABA SY...
Je crois que tous les africains, européens et autres, particulièrement les sénégalais sont interpellés et devrais aussi réagir en donnant leur témoignage dans
le livre d'or prévu à cet effet au sujet du site BABA SY ... afin que nul n'ignore et n' oublie..."Grand BABA SY".
C'était donc ma réaction et modeste contribution au sujet de la création du site BABA SY, que tu as si bien conçu et réalisé... cher ami Patrick...
on reste donc en contact...
bonne journée et bon vent !!!
Jean-Marc Ndjofang/-.
Livre d'Or
Monsieur,
J'ai regardé votre beau site intéressant sur Baba Sy.
Je pense que vous devez donner une place au livre sur Baba Sy, écrit par Ton SIJBRANDS.
Beaucoup succès avec votre "travail".
Salutations
J. Groeneveld
Hello Patrick,
Congratulations with your beautiful Baba Sy site !!!
If you like to you can take the Baba Sy pictures from the FMJD-site, there's no copyright on it.
All the best,
Hanco Elenbaas
Compétitions
Archives
Les parties de BABA SY du championnat de France de Chatellerault - 1959 sont disponibles >>> lien
@@@
Pour consulter les parties de BABA SY tirées du livre de Ton SIJBRANDS, cliquez sur l'année
Combinaison
[Event ""]
[Site ""]
[Date ""]
[Round ""]
[White "Baba Sy"]
[Black ""]
[Result "1-0"]
[SetUp "1"]
[FEN "W:W27,28,29,32,33,34,35,36,37,38,39,42,43,44,47,48,50:B2,3,6,8,9,10,12,13,14,16,18,19,20,21,24,25,26."]
1. 28-23 19x28 2. 32x23 21x41 3. 34-30 25x34 4. 39x19 13x24 5. 33-28 24x22 6.
35-30 18x29 7. 42-37 41x32 8. 38x7 2x11 9. 36-31 26x37 10. 48-42 37x39 11.
44x2 1-0
à suivre...